Depuis plusieurs années, j’ai pris l’habitude de faire appel à des services d’aide à domicile pour l’entretien du jardin, sachant que ces dépenses étaient en partie déductibles de mes impôts. Mais voilà qu’une question se pose de plus en plus sérieusement : les crédits d’impôt pour le jardinage vont-ils bientôt disparaître ? Face à la volonté affichée du gouvernement de revoir la liste des niches fiscales, de nombreux foyers s’inquiètent pour leur budget et pour l’emploi dans le secteur du service à la personne. Voici où en est le débat, ce que cela pourrait changer, et comment je m’y prépare.
Pourquoi parle-t-on de supprimer le crédit d’impôt pour le jardinage ?
Le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile concerne de nombreux services, dont le jardinage. Jusqu’à présent, il permettait de récupérer 50 % des sommes engagées dans une limite de 5 000 € par an pour les travaux d’entretien courant des jardins : tonte, taille, désherbage, etc. Pour beaucoup, cette aide rendait les services plus accessibles et soutenait l’activité des petites entreprises du secteur.
Mais le gouvernement a lancé un vaste chantier de réduction des dépenses publiques et s’intéresse de près aux « niches fiscales », ces dispositifs qui réduisent l’impôt pour certaines catégories de contribuables. Dans le viseur : les avantages liés aux prestations de jardinage, considérés comme moins essentiels que l’aide à la personne âgée ou dépendante. La suppression ou la restriction de ce crédit d’impôt est donc sérieusement envisagée dans le cadre du budget 2025, même si aucune décision officielle n’est encore actée.
Qui serait concerné par la suppression des crédits d’impôt pour le jardinage ?
Si cette suppression est adoptée, elle toucherait directement tous les ménages qui font appel à un jardinier via le CESU ou une entreprise agréée. Concrètement, cela signifierait que la facture finale pour ces services augmenterait d’un coup, parfois de plusieurs centaines d’euros par an. Pour les familles, ce crédit d’impôt représente souvent une bouffée d’oxygène, surtout lorsqu’il s’agit d’entretenir un grand espace ou de déléguer des travaux physiques difficiles à réaliser soi-même.
De nombreux professionnels du jardinage craignent une baisse de la demande et donc de l’emploi. Pour les particuliers, il faudrait alors choisir entre payer plein tarif, réduire la fréquence des interventions, ou même renoncer à certains travaux. Cette mesure aurait un impact direct sur l’activité des petites entreprises locales, qui dépendent fortement de cette clientèle bénéficiant de la niche fiscale.
Service concerné | Crédit d’impôt actuel | Plafond annuel | Impact d’une suppression | Public touché |
---|---|---|---|---|
Entretien de jardin (tonte, taille) | 50 % | 5 000 € | Hausse du coût pour le foyer | Ménages, seniors |
Ménage à domicile | 50 % | 12 000 € | Non remis en cause (pour l’instant) | Familles, aidants |
Aide à la personne âgée | 50 % | 20 000 € | Mesure jugée prioritaire | Personnes dépendantes |
Quelles alternatives et quelle suite pour les particuliers ?
Je m’interroge sur les alternatives si cette niche fiscale disparaît. Peut-on encore espérer des aides pour l’entretien du jardin, ou faudra-t-il revoir nos habitudes ? À ce stade, il semble que seuls les services considérés comme « essentiels » (garde d’enfant, aide aux personnes fragiles) resteraient éligibles au crédit d’impôt. Les particuliers devront alors négocier directement avec les prestataires ou envisager d’autres solutions, comme le recours à des associations, des emplois non déclarés ou tout simplement, retrousser leurs manches pour jardiner eux-mêmes.
Je surveille de près l’évolution de la législation et je conseille à chacun d’en faire autant avant de signer un nouveau contrat de service. Si vous êtes concerné, il peut être utile de profiter du dispositif tant qu’il est en vigueur et de s’informer auprès de son centre des impôts ou de son prestataire pour anticiper un éventuel changement.
Avez-vous déjà bénéficié de ce crédit d’impôt pour le jardinage ? Comment réagiriez-vous à sa suppression ? Partagez votre expérience et vos solutions, cela pourra aider d’autres lecteurs à mieux s’adapter à ces évolutions fiscales à venir !