Vous avez peut-être déjà regardé l’étiquette énergétique de votre logement avec appréhension, surtout si la lettre F ou G s’y affiche. Mais un secret bien gardé pourrait bientôt tout changer pour 850 000 logements en France dès 2026.
Derrière la réforme du DPE, une nouvelle méthode de calcul va bouleverser la donne, principalement pour ceux qui se chauffent à l’électricité. Prêts à découvrir ce qui se cache derrière cette annonce ? Vous allez être surpris !
Le rôle de la réforme européenne dans le calcul du DPE
La réforme du DPE n’est pas tombée du ciel. Depuis des années, l’électricité était injustement pénalisée dans le calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE), au profit des énergies fossiles comme le gaz ou le fioul. Cette injustice technique est en passe d’être réparée : sous l’impulsion de l’Union européenne, la France s’apprête à appliquer un nouveau coefficient de conversion de l’électricité, qui va passer de 2,3 à 1,9 en énergie primaire.
Derrière ce changement, il y a une idée simple : tenir compte de l’évolution du mix énergétique, avec de plus en plus de renouvelables et moins de pertes lors du transport d’électricité. Cette décision, imposée par une directive européenne révisée en 2023, va concrètement permettre à des centaines de milliers de logements de sortir du statut tant redouté de “passoire thermique”. C’est une bouffée d’oxygène pour de nombreux propriétaires qui voyaient leur bien dévalué à cause d’une méthodologie dépassée.
Ancien coefficient | Nouveau coefficient | Nombre de logements sauvés | Année d’application |
---|---|---|---|
2,3 | 1,9 | 850 000 | 2026 |
Les conséquences concrètes de cette nouvelle méthode de calcul sur votre logement
Ce coup de pouce n’est pas qu’une question de chiffres : il a un vrai impact sur la vie quotidienne. Si vous chauffez votre logement à l’électricité et que votre DPE affichait une consommation de 300 kWh/m²/an, celle-ci passera désormais à 247 kWh/m²/an. Autrement dit, de nombreux logements classés F ou G basculeront vers une étiquette plus avantageuse, avec toutes les conséquences positives que cela entraîne pour la location, la vente, ou simplement la valorisation du bien.
Le gouvernement annonce que ce changement concernera 850 000 logements, mais en réalité, tous les Français utilisant l’électricité, même partiellement, pourraient voir leur DPE s’améliorer. Ceux qui disposent d’un ballon d’eau chaude électrique ou d’autres usages électriques bénéficient aussi de cette révision. L’important : la France adapte enfin ses règles à la réalité de son mix énergétique, massivement décarboné.
Type de logement | DPE avant réforme | DPE après réforme | Impact attendu |
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Chauffage tout électrique | F ou G | D ou E | Sortie du statut passoire |
Chauffage fioul + ballon elec. | F | E | DPE amélioré |
Source : Ministère de la Transition énergétique
La bataille politique autour du DPE et les enjeux pour l’immobilier en crise
Derrière l’aspect technique, c’est une véritable bataille politique qui se joue. Le DPE est devenu un enjeu majeur sur le marché immobilier français, avec des lois toujours plus strictes : interdiction de location pour les logements G, obligation de travaux pour les F, et pressions croissantes sur les propriétaires. La Cour des comptes a récemment critiqué la précipitation de la réforme de 2021, dénonçant un manque d’anticipation des effets sur le parc locatif.
Le gouvernement cherche aujourd’hui à réparer les dégâts et à éviter une hémorragie de logements disponibles. Sans cette modification, plus d’1,3 million de logements risquaient d’être interdits à la location d’ici 2028 : un scénario catastrophe pour un pays déjà en crise du logement. La nouvelle méthode de calcul du DPE est donc un levier puissant pour redonner un peu d’oxygène au marché… mais ce n’est peut-être qu’un début, car le coefficient pourra encore évoluer tous les quatre ans au gré des politiques européennes.
Année | Nombre de logements F et G menacés d’interdiction de location |
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2025 | 850 000 sortent du statut passoire |
2028 | 1,3 million menacés (avant réforme) |
Source : FNAIM, Cour des comptes
Le calendrier et les prochaines étapes : ce que vous devez surveiller dès maintenant
Le processus est déjà lancé : l’arrêté sera signé début septembre 2025, après une consultation publique imminente. Le logiciel de calcul du DPE sera actualisé, et les professionnels du diagnostic formés à cette nouvelle méthode. Propriétaires, locataires, investisseurs : c’est le moment de surveiller de près l’évolution de votre DPE, car la réforme pourrait bien tout changer pour la valeur de votre bien. Reste à voir si cette avancée sera suffisante pour rassurer un marché tendu… ou si d’autres surprises nous attendent lors des prochaines révisions européennes.