Composter est une action nécessaire pour l'environnement et cela devient une nécessité aujourd'hui. En effet, le compostage est un processus biologique visant à convertir les déchets organiques en un engrais naturel, le compost. Cette méthode, aux vertus écologiques et économiques, trouve ses racines dans l'Antiquité.
Pour obtenir du compost, il est impératif de permettre la décomposition des déchets organiques par le biais des micro-organismes et de l'oxygène. Plusieurs techniques de compostage sont disponibles, mais quelles sont celles les plus répandues ? Nous vous en exposons les détails.
Les principales techniques pour composter
À compter du 1ᵉʳ janvier 2024, et ce, en accord avec le droit européen et la loi anti-gaspillage de 2020, le tri des biodéchets deviendra obligatoire pour tous, qu'il s'agisse de professionnels ou de particuliers. Comment instaurer le compostage ?
Le choix de la technique de compostage doit être réfléchi en fonction de certains critères précis, notamment la quantité de matière à composter.
Si vous disposez d'une grande quantité de matière, le compostage en fût est recommandé. De plus, la taille de votre terrain influence cette décision. Plus la superficie est grande, plus vous aurez besoin de matières à composter. Voici quatre techniques différentes qui répondront à vos besoins en fonction des critères définis.
Le fût
Le fût convient parfaitement si votre jardin mesure moins de trois ares (300 m²), et il permet une production efficace de compost. Des fûts de compostage de haute qualité, spécialement conçus à cet effet, sont disponibles dans le commerce.
Privilégiez un conteneur de couleur foncée pour accélérer le processus de compostage. Les couleurs foncées fournissent un apport calorifique intéressant. Optez pour un fût de compostage en forme de cône tronqué. Pour son fonctionnement, ajoutez progressivement les déchets de cuisine et du potager.
Aérez le compost une à deux fois par semaine à l'aide d'une tige d'aération. Enfoncez la tige jusqu'au fond, tournez-la d'un quart de tour avant de la relever. Répétez cette opération à plusieurs endroits pour créer des cheminées d'aération et assurer un bon mélange des matières.
Le silo ou bien le bac
Le silo convient aux terrains de 1000 m² ou plus de 3 ares. Cette technique de compostage est plus simple et plus propre que celle en tas. Vous pouvez construire jusqu'à trois bacs en fonction de la quantité de matière à composter. Les bacs ou silos peuvent être en bois, en béton, en treillis ou en Verdel.
Une fois le silo monté, récoltez 1 m³ de matières, puis mélangez-les soigneusement pour assurer une bonne aération. Si les ajouts de matières sont petits, mais réguliers, il peut être nécessaire de mélanger de temps en temps.
Le tas
La technique de compostage en tas est recommandée pour les terrains de plus de 1000 m² ou de plus de 10 ares. Il s'agit de la méthode la plus proche de la nature et aussi la plus simple, nécessitant un aménagement minimal.
Le tas de compost doit être construit en forme de cône ou de trapèze, avec une hauteur de 1 à 1,5 m et 2 m de côté. Sans creuser de trou, commencez par monter votre tas sur un fin branchage posé sur le sol ou sur un paillage. Placez ensuite la couverture par-dessus.
Le vermicompost ou le lombricompost
Le vermicompost, également appelé lombricompost, est une technique permettant de composter les déchets de cuisine sans posséder un jardin. Une petite cour ou un appartement suffisent. Les compostières peuvent être verticales (Eliminator, maison, Wormser) ou horizontales (à deux compartiments, de jardin). Placez votre bac à l'extérieur en évitant les gelées, sinon à l'intérieur. Notez qu'aucune odeur ne sera dégagée.